PETTRI'S GEMS #21
Chaque semaine, PETTRI vous concocte une liste de pépites de films méconnus, peu reconnus ou des classiques oubliés pour les curieux·ses en quête de découvertes filmiques !
Cette semaine, c’était l’anniversaire de l'icône Audrey Hepburn (4 mai) et comme on aime bien les anniversaires à Pettri, on a voulu célébrer cette actrice incroyable dont la filmographie comprend quelques pépites moins connues que les célèbres My Fair Lady, Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany's), Drôle de frimousse (Funny Face) ou Vacances romaines (Roman Holiday). On vous a recommandé Voyage à deux (Two for the road) il y a quelques semaines, et il est évident qu’il avait toute sa place ici !
ARIANE (LOVE IN THE AFTERNOON, 1957, Billy Wilder)

Tourné à Paris, cette romance dans une Ville Lumière idéalisée est un film charmant, drôle et émouvant, tout en étant un hommage à Ernst Lubitsch, le maître de Billy Wilder. Audrey Hepburn y est adorable en musicienne amoureuse d’un homme d’affaires coureur de jupons plus âgé qu’elle (Gary Cooper), cible de son détective privé de père (Maurice Chevalier). L’écriture et les gags de Wilder et I.A.L. Diamond fonctionnent à plein régime, et les costumes de Givenchy sont à tomber. Alors qu’il reste l’un des films les moins connus du cinéaste et de l’actrice, nous vous le recommandons fortement !
DEUX TÊTES FOLLES (PARIS WHEN IT SIZZLES, 1964, Richard Quine)

Remake américain du bijou de Julien Duvivier, La Fête à Henriette (1952), film en noir et blanc qui mettait en scène deux scénaristes (hommes) à la campagne devant finir un script, en montrant ce qu’ils imaginaient au spectateur. Ici, les deux scénaristes sont une femme et un homme (Audrey Hepburn et William Holden, tous deux formidables) qui doivent boucler à Paris l’écriture d’un film. Tourné dans des couleurs chatoyantes, Deux Têtes Folles explore différents genres selon les directions que prennent les idées de leurs auteurs, qui incarnent eux-mêmes les personnages qu’ils écrivent. C’est très méta, loufoque et absolument délicieux (avec quelques guests en prime) !
SEULE DANS LA NUIT (WAIT UNTIL DARK, 1967, Terence Young)

Adapté d’une pièce de théâtre, ce huis clos dans un appartement new-yorkais est une belle réussite. Audrey Hepburn y incarne une femme aveugle manipulée par des malfrats qui veulent récupérer une poupée qui s’est malencontreusement retrouvée en sa possession. Réalisateur des trois premiers James Bond, Terence Young met en scène avec une efficacité redoutable cette histoire, avec quelques fulgurances horrifiques qui marchent toujours. On pense notamment à la dernière scène qui atteint un rare degré de terreur, même encore aujourd’hui. Les acteurs sont formidables, Hepburn notamment (qui a pris officiellement sa retraite après ce film, tout en revenant pour quelques films par la suite), et Alan Arkin en psychopathe, que l’on connaît depuis comme grand second rôle, en particulier dans Little Miss Sunshine et Argo. Excellent thriller !